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Ras le bol d'une obèse
14 novembre 2010

Seule responsable?

La discussion avec ma mère qui me paniquait tant n'a pas donné grand chose. Disons que je me sais désormais capable de la prendre entre quatre z'yeux et de lui dire "Il faut qu'on parle. J'ai besoin qu'on parle, j'ai commencé un travail sur moi que je ne suis pas près d'arrêter et j'ai besoin de toi, de tes souvenirs, besoin que tu me racontes ma vie, ma toute petite enfance".
Et voilà. Donc je sais que tant qu'elle est en vie je peux y revenir et que j'obtiendrai des réponses.
Pas de tabou avec elle. Pas de tabou? Je l'écris et veux le croire mais n'en suis pas totalement convaincue. Ce dont je suis persuadée c'est qu'elle y met de la bonne volonté.
Qu'elle est une "good enough mother" selon Winicott, une mère suffisamment bonne. Elle l'est certainement maintenant. Elle ne l'a peut-être pas toujours été. Mais je ne lui lance pas la pierre. Le suis-je moi-même? Sûrement que non!
Ce que j'ai retenu de notre conversation de mardi devant les moules frites dégustées au bord du Lez, c'est que, toute petite, au moment où mourraient mes deux petites sœurs, à peu de temps d'intervalle, je n'avais aucun problème avec la nourriture. A 2 mois, j'étais à 4 repas par jour. Quatre repas que je ne réclamais jamais. J'attendais qu'on veuille bien me nourrir. Je gazouillais dans mon lit en attendant ma pitance. Qui venait. Et à cette époque je n'étais absolument pas paniquée à l'idée de manquer de nourriture. C'est venu plus tard. Bien plus tard apparemment; mais ni l'une ni l'autre n'a été capable de situer ce moment...
Dommage.
Je continue à me gaver. A avoir des compulsions, au moins une fois par jour.
Elles sont violentes. Viennent du fond de moi et ne me lâchent pas. Tant que je ne les ai pas assouvies.
Je n'essaye même plus de résister. Je bouffe, et c'est tout.
La semaine prochaine, j'ai une coupure dans mon rythme quotidien. Je pars quelques jours. On verra bien si cela joue sur mes compulsions...

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Commentaires
J
C'est deroxat, quand je parlais d'abandonner je parlais du médicament!! Je sais que tu n'abandonnera jamais (je suis comme toi). Et je n'ai pas gagné du tout, le médicament est ma béquille, une sorte de pansement, je sais pertinemment que si j'arrête ça reviendra, j'ai fait des années de psychotérapie avec plusieurs psy, comme toi, ma mère a perdu un enfant mais bien avant ma naissance 20 avant, elle n'en a jamais parlé je l'ai su par hasard et c'était tabou. Je suis la dernière d'une grande fratrie et je suis la seule à me noyer dans le sucre je me demande pourquoi je suis la seule à réagir comme ça, j'en étais au stade à voler les goûter de mes enfants ce n'était plus possible plus vivable. Je t'embrasse bien fort et tu m'aides beaucoup tout ce que tu ressens je le ressens tellement!
L
Non Jasmine, je n'ai pas abandonné! J'ai laissé tomber les médicaments, mais je ne laisse pas tomber ma lutte!<br /> Et je vais réussir, comme toi! Pas de la même manière, c'est tout.<br /> Et moi les médocs qui font dormir me font aussi grossir!!<br /> C'est quoi les médicaments qui t'ont aidée à ne plus te nourrir de bonbons???
J
Bonjour,<br /> je suis tombée sur ton blog par hasard, ce que tu vis je le vis, je suis ce qu'on appelle une boulimique sucrée (enfin j'étais) moi aussi on m'a parlé de réguler mon thermostat comme toi j'avais résisté, j'ai fait accuponcture, homéopathie etc..Bref, jusqu'au jour où j'en ai eu marre j'ai craqué j'ai accepté la médication. Je dors beaucoup mais au moins je ne me nourris plus de bonbons et j'ai maigri. Même si le fait de maigrir est douloureux, j'ai peur, quand on me dit que j'ai maigri je suis mal à l'aise, j'ai honte! Drôle de sentiment non? Toi tu as abandonné mais moi j'en avait marre d'avoir des fringues immondes, j'ai envie d'être jolie même si c'est douloureux. Bonne chance à toi.
Ras le bol d'une obèse
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