Compulsions, le retour
Il y a des jours "avec" et des jours "sans"...
Hier était un jour "avec" le matin et "sans" l'après-midi.
Le matin, un doux rendez-vous avec la psy que j'aime tant, où plein de choses se font et se disent, où le passé remonte à la surface de ma conscience, avec ses douleurs bien souvent.
Je n'ai pas envie de m'étendre là-dessus, cela fait vraiment partie de mon jardin secret. Mais, même si ces séances sont bien souvent douloureuses, je sens que j'avance. Et c'est bien. Cela m'apaise.
Et l'après-midi, j'ai gavé l'oie.
Je me suis laissée aller. J'avoue que je n'ai pas fait trop d'efforts pour résister aux compulsions. J'ai fini tout ce qui pouvait ressembler à une tartine de près ou de loin : quelques petits grillés suédois, des sortes de tranches de carton W*asa, franchement, pas terribles, avec du beurre ET de la confiture, de la gelée de ma mère, cassis groseille, une tuerie, heureusement le pot est tout petit!
J'ai même exhumé deux vieilles tranches de pain de mie du fond du congélateur, les ai faites griller, pour me les tartiner également de beurre et de confiote.
J'ai mangé tout cela sans aucune faim. En pleine conscience. Je me gave. Consciencieusement. Calmement même...
Je sais que ce n'est pas bon pour moi, mais tant pis.
Là où c'est pas juste (chouette mais pas juste!) c'est que la balance semble ce matin ne pas tenir compte de tous ces écarts.
A moi de redresser la barre aujourd'hui.
Aujourd'hui, je vais attendre ma faim.
Je mangerai quand mon estomac me le réclamera.
Que c'est simple quand c'est écrit.
Quand c'est moi qui le dis, qui l'écris, c'est fastoche : " Tu fais ce que tu as à faire dans ta journée, ton boulot par exemple! et quand tu as faim, ben tu manges, c'est tout!"
Eh oui, c'est facile!
Depuis quelques jours je n'avais plus de compulsions. Je les ai accueillies hier sans trop de panique. Je suis allée au resto plusieurs fois cette semaine, sans angoisse. J'ai parfois trop mangé, mais tant pis.
Je sais que je vais rencontrer encore tout plein de tentations. Mais je saurai faire face.
Calmement.
Je commence à savoir comment chasser les larmes et les compulsions.
Mon entourage n'y voit que du feu.
Je continue à me dissimuler. Mais bientôt je ne me cacherai plus derrière mes kilos.
Ils commencent à partir, le chemin sera long mais je garde confiance...