Chères anonymes,
A vous toutes qui me lisez, qui postez parfois des commentaires, qui m'écrivez en privé, oh, y en a pas des milliers par jour! mais si je suis parvenue à toucher une personne, c'est déjà ça, ce billet est pour vous.
Parce que vous êtes émouvantes. Et que je vous lis avec attention. Toujours. Parce que, je vous l'ai déjà dit, entreprendre ce blog c'était d'abord une démarche très narcissique, mais pas uniquement. J'ai besoin de vos réactions, de vos avis. De vos émotions à vous.
Vous me dites parfois : "eh! c'est MON histoire que tu écris là!
C'est ma vie que je lis dans tes colonnes! Tu pourrais être ma fille, ou ma sœur, ou ma mère..."
J'ai mis des mots sur mon mal.
Et parfois ces mots résonnent en vous. Ou raisonnent en vous?
Il suffit parfois de si peu. Certains cheminements mettent du temps à se mettre en place.
Parfois aussi on se croit bien partie, et on se casse la gueule, sans trop savoir pourquoi.
Mais on se relève. Toujours.
Et si ce blog peut vous aider à relever la tête, il aura atteint un objectif.
Il m'aide moi, au quotidien. Ne serait-ce que dans l'obligation que je me suis fixée de venir y poster tous les jours. Ou presque.
L'anonymat, celles qui en usent, ne vous en excusez pas. C'est le lieu ici pour être anonyme et laisser des traces de nous que nous n'oserions jamais laisser ailleurs! Moi la première!
Nous n'avons pas besoin d'être identifiées, identifiables pour causer sur ce blog.
J'ai la chance de n'avoir eu pour l'instant que des visiteurs bienveillants. Aucune attaque personnelle ou méchante. Et c'est tant mieux. La méchanceté gratuite, j'ai beaucoup de mal à l'accepter!
Alors restons un petit blog. Ne cherchons pas la notoriété.
Pour vivre heureux, vivons cachés, n'est-ce pas??!!
Sachez aussi que malgré mon calme et ma sérénité retrouvés, allant de pair avec la courbe descendante de mon poids, j'ai craqué hier soir.
Je me suis sentie trahie.
Et les larmes ont à nouveau coulé. Hoquets, sanglots, j'étais en voiture et j'ai roulé tout doucement pour pouvoir me recomposer une figure acceptable avant de rentrer à la maison, pour ne pas avoir à donner d'explications.
Bref, je ne vous apprends rien. Rien n'est jamais gagné.
Je me sens à la fois forte et fragile.
Alors je fais gaffe.
Dans mon travail dans la vraie vie, j'enquête beaucoup, je dois tout savoir. Alors ici, on reste dans le flou. Pour vous et pour moi.
Et c'est très bien ainsi!
Et pour la petite histoire, moins 100 grammes ce matin sur la balance. Oui, je sais combien c'est dérisoire. Mais cette perte si minime me comble d'aise, parce qu'elle survient sans souffrance, sans affamer mon corps déjà meurtri par tant de régimes et de frustrations. Alors je l'accepte comme un cadeau royal. Cent petits, tout petits grammes sur plus de trente kilos à perdre.
Elle est pas belle la vie?
Vous aussi, prenez soin de vous.
Et que les anonymes sachent
qu'elles sont les bienvenues ici.