L'angoisse du 15 août...
Mais d'où peut-elle bien venir?
Elle est montée à l'improviste, sans faire de bruit.
Et je me retrouve à la calmer en...mangeant!
Ben voyons, c'est bien ainsi que je me calme.
Je mange.
Un sursaut m'a stoppée net.
Sursaut de quoi? d'orgueil? de maturité? de réalisme?
Je n'en sais rien. Je suis parvenue à quitter la cuisine.
J'ai fermé les yeux. Me suis concentrée sur cette angoisse.
Cette peur, mais peur de quoi?
Ce malaise. Un truc qui m'étreint et ne me lâche pas.
J'ai réussi à reposer ce que j'allais manger.
Venir écrire ici retarde pour le moins la prise de nourriture.
Si seulement cela pouvait me calmer.
Repousser la compulsion.
Dans ces cas-là, je me sens petite fille perdue.
Et je sais que c'est de là que tout vient.
A un moment de ma vie j'ai été une petite fille perdue et j'ai bien dû calmer mon angoisse, bien réelle à cette époque-là, je suppose.
Et maintenant que je suis "grande" je mange pour me calmer.
Je sais bien que cela ne résout rien. Bien au contraire.
Une journée bien démarrée a failli virer au cauchemar.
Tout est relatif, je sais bien que des tas de gens dans le monde vivent de vrais cauchemars.
Et que mon mal-être à moi est un mal-être de pays riche.
Cela n'arrange pas mon moral, au contraire, car en plus je culpabilise de me prendre la tête avec des choses somme toute bien secondaires...
Je vais retourner en cuisine car pour ne rien arranger je prépare un repas pour plusieurs personnes ce soir... Je suis en contact avec de la bouffe sans arrêt!
Mais j'ai chassé la compulsion.
Du moins je l'espère...